La pollution sonore, les caractéristiques
Commençons par donner une définition de la pollution sonore. Elle est définie tout simplement par l'ensemble des nuisances sonores qu’elles soient fortes ou faibles provoquées par l'Homme, même si les gênes sont très généralement ressentis à cause de hauts volumes. Le bruit est à l'origine de la pollution sonore. On mesure l'intensité sonore ou volume en décibels. Le décibel est une échelle très particulière. La seule chose à retenir ici est qu'étant donné notre niveau actuel, nous sommes dans l'incapacité d'expliquer avec précision le calcul de détermination d'un décibel, cependant, on peut affirmer que cette mesure possède des particularités propres à elle. En effet, on ne peut pas additionner deux mesures. Par exemple, si une machine à laver produit 60dB, deux machines à laver ne produiront pas 120dB mais 63dB. En outre, pour doubler le volume, on rajoute 3dB et pour le multiplier par 10, on ajoute 10dB.Les sources de bruits sont très variées, les plus courantes étant le bruit du trafic routier, aérien et des chemins de fer. En effet, un très grand nombre de personnes y sont exposés quotidiennement à cause de leur proximité. Pour les routes, le niveau sonore dépend bien sûr du nombre de voitures, de leur vitesse et du revêtement de la chaussée. Le moteur n'est une source de bruit seulement en ville à vitesse réduite. Le trafic aérien est très gênant si on y est exposé quotidiennement. Par exemple, les villes limitrophes à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle situées juste en-dessous les principaux carrefours et grands axes aériens comme les villes de Gonesse, le Mesnil-Amelot et Le Thillay subissent des vacarmes quotidiens dus aux passages interminables des avions. Le cas des chemins de fer est quant à lui différent mais pas moins important. Dans la région parisienne il existe de nombreux trains comme le RER et le TER passant même jusqu'entre les habitations comme au Bourget par exemple, et on le sait tous, le bruit d'un train passant à vive allure à une courte distance est extrêmement douloureux pour les oreilles. Il existe aussi d'autres sources comme le bruit des industries. Dans les zones industrielles, les machines utilisées pour la fabrication de certains produits sont souvent très bruyantes. Elles produisent un bruit considérable pour les habitants de proximité. Les éoliennes sont aussi une source de bruit tout comme le champ électromagnétique produit par les lignes à hautes tensions. Des basses fréquences, environ 50Hz, sont continuellement émises par ces dispositifs et sont très gênantes. Enfin, la musique est bien entendu une source de pollution sonore très répandu car les utilisateurs d'écouteurs, de casques ou bien en discothèques ne respectent pas les seuils conseillés. A force d'écouter de la musique trop forte, on l'entend de moins en moins bien.
Il existe des facteurs aggravants comme les défauts de surfaces. En effet, en ville, à cause des bâtiments, les sons ne disparaissent malheureusement que très lentement à cause des différents effets d'échos et de réverbérations. De plus certains troubles existent comme l'hypersensibilité auditive réduisant ainsi les seuils de risques et de danger, normalement situés respectivement à 80 et 90dB, à moins de 50dB. Pour ces personnes atteintes de difficultés, il est préférable d'éviter au maximum tous bruits irritants et rester au silence. D'ailleurs, la notion de silence est très vague car le silence absolu n'existe pas. En effet il y aura toujours des bruits parasites perçus par l'oreille mais ils seront considérés comme agréables. Le silence que nous percevons comme étant tel est d'environ 30dB et non de 0dB.
Les effets de la pollution sonore sur l'organisme
Les troubles physiques
Il n'existe pas beaucoup de troubles physiques liés à la pollution sonore mais le trouble le plus évident est bien sur la surdité. Il existe trois types de surdité :
- La surdité de perception atteignant le nerf auditif ou l'oreille interne. Elle affecte la transmission nerveuse des sons. Le message est mal codé soit au niveau de l'oreille interne, soit au niveau du nerf auditif, soit au niveau du cortex cérébral. Quand les cellules ciliées sont atteintes, les premières touchées sont celles qui décodent les fréquences aiguës. Cette déformation influe autant sur la propre voix du malentendant que sur les sons externes. Cette surdité peut être totale et non soignable.
- La surdité de transmission touche l'oreille externe ou moyenne. Elle est généralement due à une atteinte du conduit auditif, du tympan ou des osselets. Elle apparaît lorsque le passage des ondes sonores est bloqué. Les pertes sont plutôt du côté des basses fréquences mais le malentendant perçoit sa voix normalement. Cette surdité n'est jamais totale.
- La surdité mixte conjugue les deux types précédents.
- La surdité brutale est très rare mais peut survenir à n'importe quel moment. Comme son nom l'indique, l'individu est atteint d'une surdité totale du jour au lendemain sans aucune cause véritable et seuls des traitements réalisés dans les plus brefs délais peuvent être efficaces. Parexemple après un choc violent à la tête.
Surdité légère | Perte moyenne de 20 à 40 dB. Perte des bruits faibles, des aigus et de certains éléments phonétiques |
Surdité moyenne | Perte moyenne de 40 à 70 dB. Seule la parole forte est perçue. L’aide auditive est nécessaire. |
Surdité sévère | Perte moyenne de 70 à 90 dB qui nécessite appareillage, lecture labiale et rééducation. |
Surdité profonde | Perte moyenne de 90 dB et plus. C’est le cas des surdités totales. |
De plus, il existe un phénomènes très connu et très gênant appelé un acouphène. L'acouphène est provoqué lors de l'audition de son à haut volume de manière constante. Prenons un exemple, vous décidez de faire une pause à l’extérieur d'une discothèque mais un son vous dérange, comme si vous étiez toujours à l’intérieur de la discothèque. Un son de bourdonnement persiste dans votre tête et commence à devenir agaçant : ceci est un acouphène. L'acouphène entraîne très généralement mais pas systématiquement des troubles mentaux comme nous allons le voir.
Les troubles mentaux
La pollution sonore ne se limite pas à l'audition. En effet, l’appareil auditif sert également de système d'alarme au corps. Tout bruit insolite ou intense provoque un ensemble de réflexes parfois stressants ou entraînant une anxiété particulière. Elle peut entraîner des réactions sur l’ensemble de l’organisme: hypertension artérielle, vertiges, réduction du champ visuel, stress, spasme digestifs, fatigues excessive et irritabilité. Le bruit nocturne est particulièrement désagréable. En outre le bruit contrarie le sommeil. Il provoque des difficultés d’endormissement, des éveils au cours de la nuit et réduit le temps de sommeil profond ; Cependant certains sons ont l'effet inverse sur l'organisme. En effet, le corps peut tolérer certains bruits, par exemple de la musique ou le son de la plage. Les troubles du sommeil génèrent eux même des effets secondaires: fatigue, baisse de la vigilance, erreurs plus fréquentes.
Comment remedier aux effets de la pollution sonore
Les moyens directs
Le meilleur moyen de se protéger de la pollution sonore est bien sur l'isolation phonique. Expliquons le procédé avec une illustration : L'isolant se divise en trois parties, deux rigides à l'extérieur ayant pour rôle de renvoyer un maximum de son grâce à la réfraction des ondes (1) et une souple à l’intérieure, le cœur de l'isolant, généralement composé de laine minérale servant à ralentir les ondes et les amortir afin de les faire disparaître (2) (3). Citons quelques exemples d'isolants. La laine de roche est l'isolant le plus répandu dans les habitations car il est très pratique vu qu'il sert aussi d'isolant thermique. La laine de roche ou laine minérale en tout genre est très efficace et très bon marché. Elle permet de faire de grosses économies dans le temps. Il existe aussi des matériaux moins efficaces que la laine de roche à leur état bruts mais devenant bien plus avantageux lorsqu'on leur donne une forme particulière : Cette matière est de la simple mousse mais possède une surface en cône. Cette disposition lui permet d'acquérir des propriétés acoustiques supplémentaires. En effet, en plus d'amortir les ondes, cette mousse empêche la réverbération des ondes et l'écho réduisant ainsi toute persistance du son donc tout bruit indésirable. Ce matériel est très souvent dans les studios de musique pour obtenir un calme parfait et propice aux enregistrement audio. Un autre exemple d'acoustique parfaite serait les chambres acoustiques situées dans les locaux de l'IRCAM (Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique) à Paris. Cet institut possède une chambre à acoustique variable, c'est à dire que le revêtement des murs change en fonction du résultat voulu (réverbération, plus d'écho ou bien plat complet) et possède également une chambre de silence complet. Dans cette grande pièce, la moindre onde est absorbée et le silence inhabituel qui y règne peut rendre fou au bout de 20 minutes.



Pour en revenir aux isolants, il existe d'autre forme d'isolation comme l'airflex, un matériau souple sous forme de plaques d'environ 2cm composé d'un ensemble de minuscules bulles d'air permettant l'absorption des ondes sonores avec une curieuse efficacité. Notons ce matériaux est si efficace et polyvalent qu'il est même utilisé dans les semelles de chaussures à cause de sa grande capacité d'absorption des chocs. De notre côté, nous avons également fait une expérience concernant l'isolation phonique : Le but de l'expérience consistait à mettre en évidence le phénomène d'isolation à l'aide d'une chambre acoustique. La chambre était constitué d'une boîte en plastique avec à l'intérieur du coton servant à amortir les ondes pour ainsi les supprimer au maximum ainsi que de boîtes d’œufs servant à empêcher les ondes de se réfléchir. On a donc placé un haut-parleur et un micro de part et d'autre de la boîte ainsi l'isolant voulu au centre de celle-ci. De cette manière, on pourra mesurer la différence de volume entre l'émission et la réception. Plus celle-ci sera grande, plus l'isolant sera efficace. Nous avions à disposition trois matériaux : le polystyrène, le verre et le carton. On s'attend à ce qu'il y ait une isolation même minime pour le polystyrène et plus importante pour le verre. Pour les mesures, on a bien sur veillé à ce que la fréquence et le volume soient identiques à chaque fois. Ils étaient d'une fréquence de 403 Hertz et d'une intensité de 456 mV correspondant au volume. Lors de la mesure du carton faisant 3 millimètres d'épaisseur, nous n'avons observé aucune différence de volume. Pour le polystyrène de 8 millimètres d'épaisseur, nous avons observé une différence de 24 mV, ce qui correspond à une isolation très faible. Tandis que pour la couche de verre de même épaisseur, on a observé une différence de 80 mV correspondant à une isolation bien plus importante. En conclusion, les résultats attendus étant obtenus, on peut alors valider l'expérience. Nous avons bien assisté à un phénomène d'isolation. Cependant nous étions dans l'incapacité d'exploiter d'autres résultats étant donné que le nombre de matériaux à disposition était très réduit.



De plus il existe des moyens pour de protection contre le bruit comme les boules Quies, les bouchons en mousses et les casques à arceaux renforcés utilisés par exemple pour éviter les bruits gênant le sommeil où pour neutraliser les bruits très dérangeants atteignant les ouvriers des chantiers bruyants.
Les moyens indirects
En exemple, la loi et prévention personnelle : Lorsque la pollution sonore est un problème de santé public, la loi a le pouvoir d'intervenir. En effet, La loi sur le bruit de 1992 a instauré des réglementations liées à l'environnement sonore : isolation des bâtiments, protection des habitants à proximité des aéroports, limitation du niveau sonore des engins et produits. Elle a aussi fixé comme objectif la suppression de 3 000 « points noirs » (zones où le bruit atteint plus de 70 dB entre 8h et 20h). En 1998, un décret sur le bruit dans les lieux publics a fixé une limite de 105 décibels dans les discothèques. Une directive européenne fixe aussi des seuils concernant les véhicules à moteur, les avions, et réglemente le bruit à proximité des hôpitaux, des écoles, de certains quartiers... Bruxelles a d'autre part demandé aux États-membres d'établir une cartographie des nuisances sonores pour 2007. Une autre directive a fixé un seuil de 85 décibels comme niveau sonore maximum au travail. Au-delà, les employés doivent bénéficier de protections antibruit. De plus, la prévention personnelle est un moyen très efficace de se protéger contre la pollution sonore et à la fois très simple. Il suffit de baisser seulement de deux crans le volume de sa musique sur votre téléphone portable, de préférer travailler au calme à la bibliothèque au lieu de chez ses amis bruyants ou bien encore de prendre le vélo pour les court trajets en ville. Tous ces petits efforts du quotidien contribuent à lutter efficacement contre la pollution sonore et à améliorer votre style de vie.